Réflexions et méthode suggérée
Le problème
L'addiction au travail peut prendre plusieurs formes. Entre autres : n'envisager ce que nous sommes, ne nous estimer, qu'en fonction de ce que nous faisons ; être hyper-actif ; négliger notre santé, nos relations et notre vie spirituelle ; tout relier au travail ; n'avoir envie de rien (évitement du travail, surmenage) ; procrastination ; reporter indéfiniment les vacances, le repos ; effectuer des tâches inutiles ; être angoissé ; perfectionnisme ; éviter toute forme d'intimité ; besoin de tout contrôler.
Ce sont les moyens que nous utilisons pour supporter la souffrance d'avoir perdu le sens de la vie et de ne pas nous sentir suffisamment bons. L'hyperactivité nous permet de nous fuir nous-mêmes. Nous sommes constamment occupés, pour ne pas être à l'écoute de nos émotions. Nous raffolons des décharges d'adrénaline procurées par l'intensité des objectifs à atteindre et par le stress que nous nous imposons. Peut-être au travail sommes-nous promus et appréciés en raison de notre aptitude à travailler beaucoup et de notre sens des responsabilités. Peut-être même travaillons-nous dans une société de travailleurs compulsifs, qui utilise les louanges et les promotions pour encourager notre compulsion. Cependant, nous avons payé très cher pour obtenir ces récompenses. Nous avons marchandé notre conscience en enterrant notre souffrance sous des tonnes de travail. Nous avons malmené notre santé et détruit notre vie relationnelle. Nous avons souvent pensé : « Est-ce tout ? ».
Il existe de nombreux malentendus concernant le travail compulsif ; la prise de conscience peut donc prendre du temps. Il s'agit d'abord d'une substance (adrénaline) et d'un processus de dépendance (surmenage), et cela ne se limite pas au travail salarié. On peut également être compulsif des loisirs, de la minceur, du ménage, du volontariat ou du désir de sauver le monde. Tout cela peut sembler admirable, mais si cela signifie abandon de soi dans l'hyper-activisme, c'est du travail compulsif.
Il s'agit d'une maladie progressive. Nous sommes de plus en plus entraînés dans notre compulsion jusqu'à ce que nous touchions le fond. Ce fond peut consister en un problème de santé, ou en un ultimatum de la part d'un collègue, d'un employeur ou d'un ami. A ce point, nous ne songeons plus à être fiers de cette étiquette de super-travailleur. Nous réalisons que nous devons changer.
Afin de nous aider à nous rétablir, voici les douze étapes que proposent les Work Anonymes. Notre mal-être est tellement infiltré dans notre vie, que ce processus peut sembler surhumain. Combien de temps cela prendra-t-il ? Nous sommes déjà tellement occupés ! Comment faire, avec tous nos engagements et responsabilités ?
La méthode
Notre souffrance s'intensifiant, nous en arrivons à accepter que nous sommes dépendants du travail, que nos vies sont devenues incontrôlables, et que notre mode de fonctionnement n'est pas le bon ; nous consentons à ne pas avoir immédiatement de réponse à toutes nos questions ; nous demandons de l'aide et reconnaissons que nous sommes malades. En Work Anonymes, admettre notre impuissance devant notre problème constitue la première étape.
Dès cette première étape, notre désir initial de nous en sortir est renforcé. La deuxième étape nous dit qu'une puissance supérieure à nous-mêmes peut nous aider à retrouver la raison. Il peut s'agir de la Vie, de l'Univers, de Dieu, du groupe W.A. : tout ce qui est pour nous source de force.
La troisième étape implique que nous nous engagions à remettre notre volonté et notre vie entre les mains de la puissance supérieure que nous nous sommes choisie. Laisser notre puissance supérieure nous guider signifie ne plus céder à la tentation de tout contrôler : cela ne signifie pas devenir irresponsable. Notre volonté devient désormais un outil pour transformer notre volonté en souhait. Pour ceux d'entre nous qui se pensent tout-puissants et ultra volontaires, vivre cette étape suppose une nouvelle façon de penser.
Dans la quatrième étape. nous faisons un inventaire écrit de notre relation au travail. Nous faisons état aussi bien de nos qualités que de nos déficiences. Nous demandons à un membre de W. A. de nous aider à travailler cette étape. En effectuant cette analyse de nous-mêmes. nous redécouvrons à quel point nous sommes dignes d'être aimés, le vrai nous-mêmes, celui que nous avions perdu de vue à force de dysfonctionner.
La prise de conscience de ce qui nous fait souffrir, de ce que nos proches ont pu souffrir, est source de culpabilité et est très lourde à porter. Aussi, partager le contenu de notre quatrième étape avec une autre personne est-il source de mieux-être : c'est la cinquième étape. Quand nous partageons nos ressentis, même les plus douloureux, honteux, nous découvrons souvent que les autres ont vécu des expériences similaires.
Les sixième et septième étapes nous proposent de nous préparer à faire amende honorable à ceux que nous avons fait souffrir. Dans la huitième étape, nous faisons une liste de ces personnes, et dans la neuvième étape, nous faisons amende honorable, avec prudence. Vivre ces étapes nous permet de constater que nous sommes débarrassés d'un lourd fardeau, et nous ressentons un sentiment de paix et de liberté.
Ce processus de rétablissement n'est pas une « cure », c'est le programme de toute une vie. C'est un jour à la fois que nous apprenons à nous écarter de nos anciens comportements et à grandir spirituellement. Dans la dixième étape, nous poursuivons le processus amorcé avec la quatrième étape : demeurer à l'écoute de nos émotions, être responsables de nos mots, de nos actes. La onzième étape renforce notre contact avec notre puissance supérieure (amorcé dans la deuxième étape), par la pratique de la prière et de la méditation.
La douzième étape nous propose de poursuivre et de développer notre éveil spirituel en continuant à pratiquer ces étapes. Elle nous propose aussi de transmettre ce que nous avons appris à d'autres personnes souffrant de leur relation au travail.
Soyez les bienvenus dans ce programme. Nous vous souhaitons de trouver rétablissement, sérénité, joie de vivre.
Le problème
L'addiction au travail peut prendre plusieurs formes. Entre autres : n'envisager ce que nous sommes, ne nous estimer, qu'en fonction de ce que nous faisons ; être hyper-actif ; négliger notre santé, nos relations et notre vie spirituelle ; tout relier au travail ; n'avoir envie de rien (évitement du travail, surmenage) ; procrastination ; reporter indéfiniment les vacances, le repos ; effectuer des tâches inutiles ; être angoissé ; perfectionnisme ; éviter toute forme d'intimité ; besoin de tout contrôler.
Ce sont les moyens que nous utilisons pour supporter la souffrance d'avoir perdu le sens de la vie et de ne pas nous sentir suffisamment bons. L'hyperactivité nous permet de nous fuir nous-mêmes. Nous sommes constamment occupés, pour ne pas être à l'écoute de nos émotions. Nous raffolons des décharges d'adrénaline procurées par l'intensité des objectifs à atteindre et par le stress que nous nous imposons. Peut-être au travail sommes-nous promus et appréciés en raison de notre aptitude à travailler beaucoup et de notre sens des responsabilités. Peut-être même travaillons-nous dans une société de travailleurs compulsifs, qui utilise les louanges et les promotions pour encourager notre compulsion. Cependant, nous avons payé très cher pour obtenir ces récompenses. Nous avons marchandé notre conscience en enterrant notre souffrance sous des tonnes de travail. Nous avons malmené notre santé et détruit notre vie relationnelle. Nous avons souvent pensé : « Est-ce tout ? ».
Il existe de nombreux malentendus concernant le travail compulsif ; la prise de conscience peut donc prendre du temps. Il s'agit d'abord d'une substance (adrénaline) et d'un processus de dépendance (surmenage), et cela ne se limite pas au travail salarié. On peut également être compulsif des loisirs, de la minceur, du ménage, du volontariat ou du désir de sauver le monde. Tout cela peut sembler admirable, mais si cela signifie abandon de soi dans l'hyper-activisme, c'est du travail compulsif.
Il s'agit d'une maladie progressive. Nous sommes de plus en plus entraînés dans notre compulsion jusqu'à ce que nous touchions le fond. Ce fond peut consister en un problème de santé, ou en un ultimatum de la part d'un collègue, d'un employeur ou d'un ami. A ce point, nous ne songeons plus à être fiers de cette étiquette de super-travailleur. Nous réalisons que nous devons changer.
Afin de nous aider à nous rétablir, voici les douze étapes que proposent les Work Anonymes. Notre mal-être est tellement infiltré dans notre vie, que ce processus peut sembler surhumain. Combien de temps cela prendra-t-il ? Nous sommes déjà tellement occupés ! Comment faire, avec tous nos engagements et responsabilités ?
La méthode
Notre souffrance s'intensifiant, nous en arrivons à accepter que nous sommes dépendants du travail, que nos vies sont devenues incontrôlables, et que notre mode de fonctionnement n'est pas le bon ; nous consentons à ne pas avoir immédiatement de réponse à toutes nos questions ; nous demandons de l'aide et reconnaissons que nous sommes malades. En Work Anonymes, admettre notre impuissance devant notre problème constitue la première étape.
Dès cette première étape, notre désir initial de nous en sortir est renforcé. La deuxième étape nous dit qu'une puissance supérieure à nous-mêmes peut nous aider à retrouver la raison. Il peut s'agir de la Vie, de l'Univers, de Dieu, du groupe W.A. : tout ce qui est pour nous source de force.
La troisième étape implique que nous nous engagions à remettre notre volonté et notre vie entre les mains de la puissance supérieure que nous nous sommes choisie. Laisser notre puissance supérieure nous guider signifie ne plus céder à la tentation de tout contrôler : cela ne signifie pas devenir irresponsable. Notre volonté devient désormais un outil pour transformer notre volonté en souhait. Pour ceux d'entre nous qui se pensent tout-puissants et ultra volontaires, vivre cette étape suppose une nouvelle façon de penser.
Dans la quatrième étape. nous faisons un inventaire écrit de notre relation au travail. Nous faisons état aussi bien de nos qualités que de nos déficiences. Nous demandons à un membre de W. A. de nous aider à travailler cette étape. En effectuant cette analyse de nous-mêmes. nous redécouvrons à quel point nous sommes dignes d'être aimés, le vrai nous-mêmes, celui que nous avions perdu de vue à force de dysfonctionner.
La prise de conscience de ce qui nous fait souffrir, de ce que nos proches ont pu souffrir, est source de culpabilité et est très lourde à porter. Aussi, partager le contenu de notre quatrième étape avec une autre personne est-il source de mieux-être : c'est la cinquième étape. Quand nous partageons nos ressentis, même les plus douloureux, honteux, nous découvrons souvent que les autres ont vécu des expériences similaires.
Les sixième et septième étapes nous proposent de nous préparer à faire amende honorable à ceux que nous avons fait souffrir. Dans la huitième étape, nous faisons une liste de ces personnes, et dans la neuvième étape, nous faisons amende honorable, avec prudence. Vivre ces étapes nous permet de constater que nous sommes débarrassés d'un lourd fardeau, et nous ressentons un sentiment de paix et de liberté.
Ce processus de rétablissement n'est pas une « cure », c'est le programme de toute une vie. C'est un jour à la fois que nous apprenons à nous écarter de nos anciens comportements et à grandir spirituellement. Dans la dixième étape, nous poursuivons le processus amorcé avec la quatrième étape : demeurer à l'écoute de nos émotions, être responsables de nos mots, de nos actes. La onzième étape renforce notre contact avec notre puissance supérieure (amorcé dans la deuxième étape), par la pratique de la prière et de la méditation.
La douzième étape nous propose de poursuivre et de développer notre éveil spirituel en continuant à pratiquer ces étapes. Elle nous propose aussi de transmettre ce que nous avons appris à d'autres personnes souffrant de leur relation au travail.
Soyez les bienvenus dans ce programme. Nous vous souhaitons de trouver rétablissement, sérénité, joie de vivre.